jeudi 28 mai 2009

La chronique de Clairette

Chronique d'un semi : conditions Aix'trêmes !

Me voilà sur le pont dès 5 heures du matin ! Excitée à l'idée de courir le semi d'Aix en Provence. Ma besace est prête, je monte dans l'avion pour un atterrissage en douceur à Marseille où je suis surprise par la chaleur dès le matin : ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille...
Shopping dans les rues d'Aix et après-midi piscine avec mes copines de la R Académie (pour ceux qui feuillettent le R Mag...), remise des dossards et pasta rapido. Direction mon dodo !
Dimanche matin dans les starting blocks avec comme objectif de départ : 1h50 !
Il m'a fallu à peine 10 kilomètres pour revoir mes prétentions à la baisse. Et oui, j'ai omis d'inclure le paramètre chaleur dans ma préparation. On avoisine les 28° dès 10 heures le matin.
Sûre (trop ?) de ma condition physique, je me suis calée près du meneur d'allure des 2 heures.
Top départ ! Je démarre trankilou dans l'euphorie collective et, derrière moi, l'écho des exclamations euphoriques d'Enessa, mon amie canadienne.
J'essaie de distinguer au loin les crinières blondes de nos deux R'gazelles de compèt, Sabrina et Christine, mais... elles sont déjà trop loin !
J'arpente ces longs boulevards, rapidement rejointe par Deltarun, que j'ai rencontré la veille autour d'un Perrier citron et présentée par notre R'Run4fun (surnoms barbares utilisés dans les forums consacrés à la course à pied) mais déjà, nous subissons la chaleur. La vannetaise que je suis n'est pas habituée à courir par ces températures et je me rue littéralement sur le premier ravitaillement.
Saoûlée d'asphalte, je guette la sortie de la ville en me disant qu'il y a bien un moment où je vais pouvoir récupérer un peu et me rafraîchir sous l'effet d'un paysage plus verdoyant.
A la fin des pseudos "premiers 10 kms roulants" (je l'savais qu'il fallait pas écouter les marseillais ! Tous des baratineurs !), je ne sais même plus si mon meneur d'allure est devant ou derrière moi, je râle en me demandant si cette route va un jour s'arrêter de monter et décide de mettre mon chrono de côté.Je ne me rappelle même plus du 2ème ravitaillement, preuve de mon état second !!
Enfin, le paysage change et la route sinueuse s'enfonce dans la verdure. Je croise les premiers qui reviennent déjà et je lis dans leurs yeux que le plus dur reste à venir !
Je vis mes pires minutes du semi : la chaleur m'accable, je marche (oh non ! je marche !), j'entame une légère introspection qui me mène à la rapide conclusion que je ne pourrai jamais tenir un marathon.
C'était sans compter une runneuse d'un club d'Aubagne qui m'encourage plus que fermement "On a quand même pas bosser dans la mine toute la semaine !!" . Je n'ai pas d'autre choix que d'avancer avec elle, elle serait capable de me botter l'arrière-train pour avancer !
Mes baskets entament enfin (oui, enfin !) une longue descente et je me laisse porter vers une longue allée ombragée et plate (oui, plate !). Mon accompagnateur de course du moment s'arrête brutalement en rageant "P..., j'ai plus de jus !". Et j'aperçois, tel un mirage en plein désert, le ravitaillement du 14ème kilomètre : brumisateurs inespérés, cascade de bouteilles d'eau fraîche, sucreries en tout genre... Au bout de 3 minutes d'arrêt, on a dû me prendre pour un pilier de bar !
L'effet du gel "coup de fouet", le lâcher prise sur le chrono ou bien mes hormones ??? Enfin, je ressens le plaisir de remonter cette colline. Le retour dans la ville s'est fait sans encombre, si ce n'est le slalom entre les voitures, et c'est heureuse que j'ai franchi la ligne d'arrivée au bout de 2 h 13. Ca valait bien une médaille et une bouteille de rosé !
Rendez-vous pour mon 1er marathon à Nice en novembre.
Promis, je vous raconterai !

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